LE PIEGEAGE EST EN DIFFICULTE

Jean Daniel BEGUIN agriculteur à Fontenay Saint Père (Yvelines) alerte sur les difficultés de régulation des espèces nuisibles pour les agriculteur.

Le piégeage, activité bénévole,est en souffrance. D'une part,par le fait que les anciens partent et que la relève jeune est difficile, du fait des activités professionnelles de chacun,d'un manque de temps et de motivation.

Pour définir ce quereprésente cette activité, c'est de la régulation d'espèces occasionnant des dégâts sur noshabitants et toutes nos activités proffessionnelles. Réguler, c'est réduire le nombre d'individus d'une espèce afin que sa présence redevienne supportable.

Aujourd'hui, sur le terrain, la régulation ne peut  se faire que si trois conditions sont réunies, que l'espèce figure sur la liste des ESOD ( Espèces susceptibles d'occasionner des dégâts ), que l'espèce soit retenue sur l'arrêté préfectoral départemental,et qu'il y ait sur le territoire un piégeur agréé ou un garde chasse pour effectuer cette régulation.

Pour clarifier, le blaireau n'est pas classé ESOD, mais gibier,et ne figurera probablement jamais sur la liste tant que l'on ne dénoncera pas les nuisances qu'il occasionne sur notre activité agricole. C'est pourtant  une espèce en pleine expension.

Pour l'agriculteur, cette espèce cause des dégâts sur bon nombre de cultures, mais que l'on assimile souvent à des dégâts de sangliers. Maispire encore,les énormes terriers qu'ils creusent dans les champs nous mettent en danger de retournement d'engins, surtout dans les pentes.

Un autre exemple avec la pie bavarde. Elle figure bien sur la liste ESOD, mais dans les Yvelines elle a été déclassée sur l'arrêté, du fait d'un manque de données de dégâts lui incombant. En effet,losque nous déclarons des dégâts aux cultures de maïs et tournesol, principalement, nous les attribuons en totalité aux corbeaux, alors que la pie, surtout en milieu péri-urbain, porte une part importante des domages. La pieen ville, où elle domine le plus, est la principale responsable de la disparition de bon nombre de petits passereaux, pour ne pas dire tous, ouvrons les yeux. Je terminerais avec la fouine, présente sur la liste, et sur notre arrêté, du moins sur le dernier, car elle n'y était plus au précédent. Elle est toujours responsable de méfaits dans les élevages et dans les basse cours, sur toute la petite faune de plaine, mais elle niche souvent dans les combles des habitations, où elle détruit l'isolation et met à mal les plafonds avec ses déjections.

Il est impératif de faire remonter toutes nos déclarations de dégâts auprès de la DDT, de la FICIF, de l'APAY (Association des piégeurs des Yvelines), afin  qu'en commission départementale de la chasse  et de la faune sauvage, nos représentants disposent de données pour défendre les intérêts  de toute la profession agricole.

                                                                                                         Article HORIZONS ILE DE FRANCE

                                                                                                         Jean Daniel BEGUIN